Sandra Bullock simply a Star
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Ally
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MessageSujet: Interviews et articles   Interviews et articles EmptyMer 24 Jan - 3:56

BULLOCK ET REBULLOCK

(par Lomig Guillo, FHM n°1)

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On l’a connue "Speed", elle revient survoltée. On l’a vue sexy, elle est plus belle que jamais. Dans "Un vent de Folie", son dernier film, elle va vous couper le souffle ! Découvrez aussi pourquoi Sandra Bullock rêve d’être invisible et pourquoi elle ne sort jamais sans sparadrap.


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Sandra Bullock est une fille comme on en croise tous les jours. C’est l’image qu’elle s’acharne à donner. Celle d’une fille simple, gentille, pas star pour un sou, plutôt drôle et discrète.Une brebis égarée à Hollywood au milieu des loups ? Une brebis star en tout cas, payée plus de 10 millions de dollars par film. Le dernier ? Un vent de Folie, une comédie, où elle joue aux côtés de Ben Affleck. Un tournage épuisant...

"Il faisait tellement chaud l’été dernier à Savannah, que les techniciens tombaient comme des mouches. En plus, avec la chaleur, on sentait mauvais..." La preuve que Sandra a les mêmes problèmes que tout le monde. Elle a ainsi failli refuser un rôle dans Démolition Man parce qu’elle devait se couper les cheveux et portait un pantalon moulant. "Beaucoup trop moulant", précise-t-elle, apparemment complexée par sa silhouette. C’est pourtant ce rôle qui lui a ensuite permis de décrocher une place de choix dans le bus de Speed, conduit par Keanu Reeves. Mais, plus que son physique, ce qui travaille Sandra, ce sont ses histoires de coeur. "J’ai connu une fois la vraie passion et deux histoires sérieuses. En ce moment, je suis seule et suis bien ainsi. Quand j’étais petite, ma mère me disait : "Débrouille toi seule. Comment feras-tu si tu épouses un homme et qu’il meurt subitement ? Tu n’as pas besoin d’un homme"...

Sandra est une grande cachottière. Difficile de percer ses mystères autrement qu’en jouant au puzzle. Voici les morceaux

Sandra et les taureaux

En anglais, Bullock signifie Boeuf...

"C’est vrai que mon nom, ça veut dire taureau castré ! Mais, en même temps, je l’aime bien. C’est musical, ça sonne bien...Sandra Bullock...Vous imaginer une fille au milieu d’un champ de taureaux castrés !"

Sandra bricoleuse

"En fait, je ne me sens bien qu’avec un marteau à la main et des clous dans la bouche."

Sandra garde le bas

Dans les sondages sur les femmes les plus sexy de la planète, elle caracole toujours dans les premières places. D’après une enquète réalisée par le magazine People, c’est l’actrice que les hommes rêvent le plus de voir nue ! Car, contrairement à toutes les comédiennes de sa génération (Diaz, Hayek, Hurley...), elle n’a jamais tourné de scènes vraiment dénudées.

Le coup de sparadrap

Sa seule vraie scène d’amour, remonte à un de ses tous premiers films, Los paradise, tourné en 1995 et sorti en vidéo en 1997 sous le titre de Fire on the Amazon. " Avant de faire cette scène, je n’ai pas dormi de la nuit. J’étais terrorisée à l’idée de me retrouver nue sur le plateau, vraiment stressée." Le matin, elle trouve une parade et masque sa poitrine sous une large bande de sparadrap ! et, pour plus de prudence, elle fait rajouter sur son contrat une clause précisant quelles parties de son corps ne devront pas être filmées. "Heureusement, juste avant de commencer, on a trouvé une bouteille de tequila et elle s’est un peu détendue", racontait Craig Sheffer, son partenaire, au magazine américain Première. Effet immédiat : "Entre deux prises, elle est allée vomir !" "Normal, je ne supporte pas de boire plus de deux bières", s’excuse Sandra.

Les faux seins de Sandra

Depuis le tournage de Traque sur Internet d’Irvin Winkler, Sandra est devenue une vraie spécialiste du Web, passant des heures à surfer...et à se faire quelques frayeurs. Comme par exemple lorsqu’elle visite par curiosité l’un des 260 147 sites qui parlent d’elle. "Une fois, je suis tombée sur un site qui proposait des photos de moi toute nue. Evidement, elles étaient fausses, toutes des montages. Ils avaient par exemple collé ma tête sur le corps d’une nana avec des seins énormes ! Au départ, ça m’a choquée bien sûr et puis, finalement, j’ai trouvé que ce n’était pas si mal comme ça. Ca me change !" Son père, John Bullock, son agent depuis peu, surfe lui-aussi à la recherche d’images volées de sa fille. "Et quand il en trouve, il me les imprime ! Une fois, alors qu’il avait mis la main sur une photo truquée où on m’avait collé la plus grosse poitrine que j’aie jamais vue, il l’a déposée sur mon bureau, avec un mot disant : Veux-tu que je remercie l’auteur de cette photo de ta part ?" Logique : quand on lui demande ce qui la fait le plus rire dans la vie, Sandra répond "la taille de ses soutien-gorges !

Sandra serveuse

A la fin des années 80, quand elle débarque à New-York, c’est en tant que serveuse que Sandra gagne ses premiers dollars : 4,50 $ par heure, dans un petit bar à coktails. "Je crois que j’étais plutôt bonne pour ce job et j’assurais avec les coktails. Mon pire souvenir, c’est quand je devais tenir le vestiaire et qu’il pleuvait. Je voyais des gens arriver et me tendre leurs vestes trempées, qui pesaient des tonnes. Mais l’horreur, c’était les manteaux de fourure, les toucher, ça me rendait complètement malade !"

Bienvenue à la Apple Bank !

L’actrice, qui fêtera cet été ses 34 ans, coûte désormais plus de 10 millions de dollars par film sur le marché des vedettes féminines. "Gagner autant d’argent me permet d’avoir l’esprit libre. J’ai moins peur de me tromper ou de faire de mauvais choix puisque, quoi qu’il arrive, mon avenir et celui de mes proches est assuré".

Mais, par superstition, au cas où... Sandra a conservé sur un compte en banque ses derniers pourboires de serveuse. Quelques dizaines de dollars, déposés à la Apple Bank sur la 72e rue.

La femme invisible

"J’aimerais être invisible pour pouvoir me mettre en maillot de bain dans mon fardin. Parce que je sens en permanenece que, quoi que je fasse, les gens m’observent. Surtout mes voisins...parfois même ils me filment !"

RDV SB + JKS =BLS

Rien n’énerve plus Sandra que les gens indiscrets. Pour elle, ce n’est pas parce qu’elle est connue que l’on doit tout savoir d’elle.

"Quand j’étais ado, je ne supportais pas que ma mère écoute mes conversations téléphon,iques ou me demande "c’était qui" quand j’avais raccroché. Je tenais un journal intime où je notais tous mes secrets, sous forme de code : des initiales, des surnoms. J’en inventais sans arrêt. Au bout d’un moment je ne savais plus à quoi les codes correspondaient et je n’arrivais plus à décrypter mes propres secrets !"

Partie de golf nocturne

"Une nuit, pendant le tournage de Démolition Man, j’ai été réveillée par un drôle de bruit à l’extérieur de ma caravane. C’était Stallone qui sortait ses clubs de golf pour taper quelques balles. En me voyant, il m’a fait signe : "Allez, viens jouer !" Et on a joué au golf une partie de la nuit."

Le cauchemar du restaurant

Sandra Bullock fait régulièrement le même cauchemar : elle est assise dans un Range Rover, deux amis à l’avant et elle à l’arrière, avec Warren Beatty et Annette Bening. La voiture s’arrête à Beverly Hills devant un restaurant et ses amis la forcent à y entrer. A l’intérieur, elle se retrouve avec un seul de ses amis, au milieu de gens habillés en cuir et portant de grosses chaînes en or. Son ami se lève, part aux toilettes et la laisse seule. Quand, une heure plus tard, elle se lève pour aller voir pourquoi il ne revient pas, elle se rend compte qu’on l’a laissée toute seule au milieu de gens qu’elle n’aime pas, paniquée et transpirante. Effrayant, non ?

L’infirmière fait des oeufs au plat

Pour son rôle d’infirmière dans le film Le Temps d’aimer, Sandra a potassé des manuels de secourisme datant de la Première Guerre Mondiale. "Dans ce livre, on te vous montre pas seulement comment soigner un bras cassé, mais aussi comment cuisiner des oeufs au plat. Je m’imaginais en pleine guerre demander à un blessé en attendant l’ambulance : votre oeuf, vous le voulez coque, dur ou poché ?"

Sandra préfère le plombier

Terriblement discrète sur sa vie privée, Sandra intrigue et attise les curiosités. "Ce qui est terrible avec la célébrité, ce sont tous les commérages qui vont avec. Les rumeurs, ça peut blesser des gens, détruire des vies. On m’a fiancée avec tous mes partenaires au cinéma. Je peux vous dire que ceux qui avaient des petites amies ont eu droit à de belles scènes de ménage ! Pour les journalistes, c’est bien plus excitant d’imaginer que je sors avec quelqu’un de célèbre qu’avec le plombier d’à côté. Mais je préfère le plombier : lui, au moins il peut m’aider à réparer les fuites !"


Dernière édition par le Mer 24 Jan - 4:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Interviews et articles   Interviews et articles EmptyMer 24 Jan - 3:59

Ancienne interview

"Diriger des gros bras, ça me fait frissonner"

(par Mickey Doran et Emmanuel Itier/Alamo, Télé Star n°1187)

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Le titre de son nouveau film, "Un vent de folie", lui va comme un gant ! Sandra Bullock mène sa vie à 200 à l'heure. Sa fougue de garçon manqué conjuguée à son intelligence et à ses charmes sexy font même peur aux hommes. Et en productrice de cinéma, elle ne craint personne !

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TELE STAR : Avec ce "Vent de folie" qui soufflera sur nos écrans le 28 juillet, espérez-vous renouer avec un succès qui semble vous fuir depuis "Speed 2" ?

SANDRA BULLOCK :Mes films, je les considère comme des succès personnels car je ne me focalise absolument pas sur le box office. Dans "Ainsi va la vie" ou "Les Ensorceleuses", j’ai simplement voulu exprimer des idées très personnelles sur ma vision de la vie, de l’amitié et sur la façon de transcender les difficultés de l’existence et la douleur qu’elle peut nous infliger.

On dit pourtant que ces échecs successifs sont à l’origine de votre "exil" à Austin, dans le Texas...

C’est absolument faux ! Le Texas est tout bonnement le lieu sur terre où je suis la plus heureuse. L’air y est pur, les gens souriants, la vie plus belle. J’y ai fait construire, au bord d’un lac, une maison dans un style rustique typiquement français. Hollywood, où se trouvent les bureaux de ma société de production, je n’y vais que trois ou quatre fois par an.

Pourquoi vous êtes-vous lancée dans la production de vos propres films ?

Parce que je me faisais exploiter par les incompétents qui dirigent les studios. Et puis, être productrice me responsabilise et me permet de conserver les pieds sur terre. Si je n’étais qu’actrice, il y a longtemps que j’aurais pété les plombs !

Pensez-vous que la gloire vous soit arrivée trop vite ?

C’est vrai que je n’ai pas connu la douleur de l’artiste en mal de célébrité. "Speed" a du jour au lendemain fait de moi une star mondiale. Je n’ai même pas eu le temps d’attraper la grosse tête tant j’avais le vertige ! Un temps, je me suis même laissée avaler par le monstre hollywoodien !

La vie à Hollywood est donc si terrible que ça ?

Elle ressemble à une hallucination constante ! Les villas de rêve et inaccessibles, les clubs ultraprivés les soirées où les stars se lâchent complètement... J’ai tout vu et tout fait ! Ce qui est sûr, c’est que les gens de cinéma savent s’amuser ! Le problème est qu’ils ne savent pas s’arrêter ! A un moment ma vie ressemblait à ces films muets dans lesquels l’action se déroule en accéléré. Tout cela m’a fait peur. D’où ma décision de changer de style de vieK Aujourd’hui, quand je retourne àç Hollywood, je n’ai que des relations professionnelles et je fuis les mondanités. Je ne vais même pas aux avant-premières à moins qu’on ne m’y oblige. Vous savez, le star-system, c’est bon à doses homéopathiques.

Vous avez la réputation d’être une femme d’affaires redoutable. Vrai ?

Tout à fait ! Je fais peur car je n’hésite pas à me débarrasser des parasites qui gravitent autour de moi. Les minables qui ne cherchent qu’à se remplir les poches sur mon dos, ça me rend folle ! D’ailleurs j’ai engagé mon père et ma soeur Gesine pour veiller à mes intérêts. Nous venons de boucler le toournage de notre première collaboration familiales, "Gun Shy", avec Liam Neeson. Travailler en famille a été une expérience formidable !

Etre productrice, est-ce par goût de l’argent ?

Non, par goût du pouvoir ! J’adore l’ambiance quasi militaire des tournages à condition de commander, évidemment ! diriger une équipe de gros bras en action, ça me fait frissonner de plaisir !

Avec votre tempérament, vous devez aussi vous sentir à l’aise dans les films d’action, non ?

Bien sûr, parce que je suis un garçon manqué ! Gamine, j’étais attirée par les jeux violents, les bagarres. Née à Washington D.C. mais élevée en Allemagne (le pays de sa mère ; son père, lui, y était professeur de chant, ndlr), j’ai dû apprendre très tôt à me débrouiller dans un environnement étranger et parfois hostile. Plus tard, lorsque ma famille est revenue aux Etats-Unis, j’ai connu là aussi l’ostracisme des jeunes Américains qui me considéraient comme un étrangère. Avoir grandi dans l’adversité m’a endurcie et m’a forgé une personnalité d’acier.

Et cette cicatrice au-dessus de votre oeil ?

Je suis tombée sur un rocher quand j’avais 11 ans. Mais c’était calculé... Tous les gamins de mon quartier étaient des garçons et la seule façon de faire partie de leur bande c’était de leur ressembler. J’avais les bleux, les égratignures. Il me manquait la marque suprême de la virilité : une cicatrice bien apparente ! Quand je l’ai eue, on m’a enfin prise au sérieux.

La vie trépidante que vous menez ne pallie-t-elle pas un manque affectif ?

Ce n’est pas parce que j’ai quitté Hollywood que j’ai fait pour autant voeu de chasteté Je suis une jeune femme de 34 ans (elle les fêtera le 26 juillet, ndlr) qui a des désirs et éprouve le besoin d’aimer et d’être aimée. Après des années de folle jeunesse, je suis prête aujourd’hui à m’investir dans une relation plus mûre.

Comme celle qui vous unirait secrètement à Matthew McConaughey ?

Matt, c’est le frère que j’aurais aimé avoir. Je sais qu’il sera toujours là pour moi et moi pour lui. Nous sommes sur la même longueur d’ondes et nous partageons les m$emes ponts de vue sur la vie et le ciném. Mais il n’y a absolument aucune ambiguïté dans nos sentiments.

Le mariage ne semble donc pas être pour demain...

Il le sera dès que j’aurais trouvé l’homme de ma vie ! Mais, en amour, je suis hantée par l’angoisse de tomber sur un mauvais cheval ! Alors je préfère attendre. Une chose est certaine : je ne crois pas au coup de foudre. C’est sans doute très romantique mais totalement suicidaire. Quand on se marie sur un coup de tête, au bout de deux semaines on ne rêve plus que d’une chose : que l’autre passe sous les roues d’un tracteur !
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MessageSujet: Re: Interviews et articles   Interviews et articles EmptyMer 24 Jan - 4:00

le succès à tout prix...

(par Christophe Narbonne)

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Deux films en cassettes, un en salle...

Après "L'amour à tout prix" ("While you were Sleeping") et "Traque sur Internet" ("The Net") [en video], le triomphe de son dernier film, "Le Droit De Tuer" ("A Time To Kill") [sortie le 13 novembre en France, ndlr. : le 6 novembre en Belgique], affirme un peu plus son statut de star..

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Le Destin de Sandra Bullock n'est pas ordinaire : il ressemble à une ligne verticale qui se dirige doucement vers les sommets. Enfant, elle fait de la figuration sur les planches, en Allemagne, aux côtés de sa mère teutonne et cantatrice. Jeune femme, elle suit des cours d'art dramatique à New York et galère un peu (elle est serveuse durant quatre ans) avant de décrocher un rôle dans un sitcom de la chaîne NBC. S'ensuivent deux films de série B qui suffisent à la faire remarquer par les producteurs de "Demolition Man". Sa carrière est lancée et le gros coup de "Speed" qui suit l'installe dans le peloton de tête des actrices les plus demandées et les mieux payées du moment. Sandy- son surnom - parvient même à supplanter Julia Roberts dans le coeur des Américains. Mais si "Pretty Woman" est rentrée dans le rang depuis quelque temps, "Demolition Girl" n'arrête pas de casser la barraque! Du moins aux Etas-Unis où chacun de ses films rapportent de l'argent. Chez nous [ndlr. : en France], le phénomène est moins perceptible : "L'amour à Tout Prix" ("While you were Sleeping") [à la location et vente (en Belgique) chez Hollywood Pictures)] et "Traque sur Internet" ("The Net") [à la location et à la vente chez Gaumont/Columbia] par exemple, sont passés quasiment inapercus lors de leurs sorties en salles [ndlr. : Ceci est probablement vrai en France mais pour le reste de l'Europe, il en va autrement : En Allemagne, "While You Were Sleeping" fut l'un des plus gros succès de l'année (à égalité avec "Die Hard III") et en Belgique "WYWS" et "The Net" eurent tous les deux un bon accueil du public.] L'histoire se répètera-t-elle avec "Le Droit De Tuer" ("A Time To Kill"), l'un des cartons de l'été outre-atlantique ? [ndlr. : pour la Belgique ce ne fut pas le cas : 2 semaines n°2 et une semaine n°1, le film est dore et déjà un grand succès].

Un sujet délicat et un casting exceptionnel.
Un film qui relance le débat sur l'autodéfense et qui réunit un casting exceptionnel. Outre Sandra Bullock, figurent en effet au générique Samuel L. Jackson, Kevin Spacey, Donald et Kiefer Sutherland, Patrick McGoohan et Matthew McConaughey, la révélation masculine de l'année aux States (on peut le voir aussi dans "Lone Star"). Pas étonnant que Sandra se soit sentie toute petite au mileu de ce beau monde : "J'étais juste l'un des rouages d'une grosse machine", dit-elle, fière d'avoir participé à ce film et surtout d'avoir travaillé avec Joel Schumacher à propos duquel elle ne tarit pas d'éloges. "Grâce à Joel, le tournage a été idyllique. Il laisse à ses acteurs une grande liberté de manoeuvre et si on ne sent pas une scène, il la modifie à notre convenance, quel qu'en soit le prix." Même son de cloche chez le réalisateur, enchanté par sa collaboration avec l'actrice qu'il juge comme la pesonne la plus compréhensive qu'il ait jamais rencontrée. Il faut dire que la Bullock sait se faire aimer. Ainsi, pour l'anniversaire de Schumacher, elle n'a pas hésité à demander aux décorateurs de fabriquer un énorme faux gâteau duquel elle est sortie en Bikini rose, jetant des ballons au metteur en scène ébahi. Fayot, Sandy ?

Un rôle initialement prévu pour Julia Roberts.
Pas du tout. Déjà, sur le tournage de "Traque sur Internet" ("The Net"), elle avait engagé à ses frais une équipe de masseuses chargée de s'occuper des assistants et des techniciens du film... Concernant Ellen Roarke, son personnage dans "Le Droit De Tuer" ("A Time To Kill"), Sandra estime qu'il lui a énormément apporté. "Ellen Roarke est insouciante, explique la comédienne. Elle ne travaille pas pour l'argent et pourrait être envoyée en prison pour ce qu'elle fait. elle est guidée par sa passion et c'est une chose rare aujourd'hui." Ce rôle qui lui tient tant à coeur, Sandra a pourtant bien failli le voir lui passer sous le nez : les producteurs avaient d'abord pensé le confier à ... Julia Roberts. Heureusement, ils ont changé d'avis et Sandra Bullock a vécu,semble-t-il, une expérience unique." Nous - les acteurs - avons tellement donné de nous-mêmes dans nos personnages que je suis sortie du tournage avec un nouveau respect pour mon travail", affirme-t-elle très sérieusement en guise de conclusion. Ajoutant même que sa rencontre avec Joel Schumacher et Matthew McConaughey - dont elle est visiblement très proche - est la meilleure chose qui lui soit arrivée cette année. Redescendue de son nuage, Sandy est actuellement en plein tournage de "Speed 2", toujours sous la direction de Jan De Bont, mais avec Jason Patrick à la place de Keanu Reeves. Et les projets ne manquent pas, le plus important étant sa participation au quatrième volet des "Aventures d'Indiana Jones". Que pourra-t-elle bien inventer pour faire plaisir à Spielberg ?
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MessageSujet: Re: Interviews et articles   Interviews et articles EmptyMer 24 Jan - 4:02

Les Ensorceleuses

(par Frédéric Lelièvre, Mad Movies n° 118)

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Les Owens sont belles, énigmatiques... et capables de vous transformer en pizza-trois fromages si ça les fait marrer. Il faut dire que les Owens sont des sorcières , en but au rejet depuis une lointaine aïeule, a éviter le bûcher d'un quart de zippo. Ce genre de passe-temps ne facilite pas l'insertion sociale, avouons-le. Pourtant, les deux sœurs Sally et Gillian (Sandra Bullock et Nicole Kidman) font de leur mieux pour se fondre dans la masse et trouver le bonheur. Sally en se casant sagement dans sa boutique d'apothicaire, et Gillian en se tapant tous les mecs qui passent à sa portée. Mais la vraie malédiction de cette étrange famille, c'est que leur amour condamne à plus ou moins longue échéance l'homme aimé. Une belle image romantique qui va être méchamment bousculée quand Gillian l'allumeuse va vouloir se sortir des griffes de son dernier étalon, un type pas très sain, genre serial-killer made in transylvania...

Vous l'aurez compris, Les Ensorceleuses est plus un film d'amour qu'un film fantastique. Est c'est surtout un film d'acteurs. Renonçant au grand spectacle, les effets spéciaux ne visent qu'à soutenir un scénario habile. J'en entends qui tirent la tronche. C'est vrai, le seul mort-vivant est plutôt discret, et ce sont surtout les pétales de fleurs qui volent sous la lune. C'est râpé pour "Best of gore 4", mais c'est peut-être tout bénéfice. Si on tient compte du fait qu'une bonne part des grosses productions ricaines nous gavent d'une tonne de FX pour masquer l'inconsistance des projets, une telle retenue est fort louable. Surtout quand la formule fonctionne. Tout en finesse, les Ensorceleuses se révèle un film de bonne facture.

Derrière la caméra, on trouve l'acteur de After Hours et du Loup-Garou de Londres, Griffin Dunne, très a l'aise. Grâce à la bien belle photo de Andrew Dunne (judicieusement récompensé pour la folie du roi George), il dresse un joli décor de conte. On pourrait regretter que l'histoire n'appuie pas un peu plus sur le rejet de la différence dans la petite ville, le contraste se limitant à une peinture de Norman Rockwell, mais il faut bien avouer que cette légèreté va bien avec l'ensemble. Malin, le scénario sacrifie aux jolis clichés sans tomber dans la caricature ringarde, et permet à un casting furieusement féminin de s'épanouir. Car, face à l'inquiétant Goran Visnjic et toujours bon Aidan Quinn , on ne voit que des dames. Et c'est grâce à elles que la potion devient un sympathique élixir. Mention spéciale pour les deux mamies Sockard Channing et Dianne Wiest, qui donnent une autre dimension au troisième âge en s'amusant comme des folles. Et si Nicole Kidman assure tranquillement, c'est indubitablement que Sandra Bullock qui mène tout le film, plus adorable que jamais. Franchement, si vous ne craquez pas pour elle, pensez à consulter...
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MessageSujet: Re: Interviews et articles   Interviews et articles EmptyMer 24 Jan - 4:03

Sandra Bullock

(par Matthieu Grelier, Casting n° 56 septembre 1998)

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Age : 31 ans

Portrait-robot : Brune aux yeux pétillants, le sourire craquant en bandoulière, Sandra Bullock est le charme incarné. En 1996, People Magazine l’a même désignée comme l’une des dix personnalités les plus élégantes du pays. Mais derrière cette apparence inoffensive se cache une jeune femme très déterminée qui est devenue, en l’espace de quelques mois, l’une des actrices les mieux payées du cinéma US.

Background : Sandra est née << en chantant >>. Sa mère, Helga, est allemande et cantatrice, et son père, John est professeur de chant aux Etats-Unis. Avec sa sœur, Sandra passe son enfance à fuir les vocalises de papa et maman…

Starting Block : Après quelques téléfilms, Love Potion n°9 (1992) puis un rôle aux côtés de Stallone dans Demolution Man lancent sa carrière sur grand écran. Ces apparitions lui suffisent pour se faire engager avec Keanu Reeves dans Speed (1994), film-catastrophe qui cartonne au box-office international et la propulse au firmament de Hollywood, devant Cameron Diaz et Gwyneth Paltrow.

Film-phare : Après Speed, les choix de son héroïne n’ont pas toujours été très inspirés : Traque sur Internet et In love and war avec Chris O’Donnell n’ont pas rencontré le succès escompté. C’est L’Amour à tout prix, premier << leading role >> de Sandra, qui la consacre définitivement. Succès surprise de l’été 1995 aux Etats –Unis, ce film de John Turteltaub a rapporté 80 millions $ en 15 semaines d’exploitation !

Tableau de chasse : Sandra a été maintes fois fiancée par les tabloïds américains, à Keanu Reeves, au footballeur américain Troy Aikman, et à Matthew Mc Conaughey, son partenaire dans le droit de tuer de Joel Schumacher (1996). Sandra a d’ailleurs mis en scène le beau Matthew dans son premier court métrage, Making sandwiches.

Réputation : Travailleuse acharnée, Miss Bullock mène sa carrière d’une main de fer. En 1996, elle surprend son agent et ses avocats en leur apprenant qu’elle se passera désormais de leurs services. Depuis, c’est son père qui gère ses affaires. Sa fille est aussi la reine du web-cinéma : 126 sites (dont certains en français) lui sont consacrés sur le net ! En comparaison, Uma Thurman ne compte que 13 << homepages >>de fans…

Bête noire :Peut-être Jason Patric, sa-costar dans Speed 2. Après le refus de Keanu Reeves, les producteurs ont pensé à Ethan Hawke, Christian Slater et John Bon Jovi, avant de choisir l’ex-fiancé de Julia Roberts. Celui-ci n’avait visiblement pas les épaules assez larges pour porter le film, qui a été un gros échec.

Actu : A l’affiche de Hope Floats, avec Harry Connick Jr. Sortie le 23 septembre.

Jardin secret : Sandra a une passion secrète, la salsa, qu’elle danse moulée dans une minijupe et perchée sur des talons-aiguilles.

Mot d’esprit : << Je sais que Speed 2 n’était pas un bon film, mais je me devais de le défendre. Cela faisait partie de deal avec la Fox : si j’acceptais de jouer dans Speed 2, je pouvais co-produire et jouer dans Hope Floats, qui me tenait à cœur. Alors que voulez-vous, business is business. >>
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MessageSujet: Re: Interviews et articles   Interviews et articles EmptyMer 24 Jan - 4:05

"Plus je vieillirai, plus je serai belle"

(par Blandine de Dreux, Télé Poche n°1704)

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Peu soucieuse des conventions régissant l'univers hollywoodien, Sandra Bullock mène à sa guise carrière et vie privée. Une ravissante trublionnne que vous pouvez retrouver au cinéma, depuis le 22 septembre, dans "Ainsi va la vie". Interview.


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Dans "Ainsi va la vie", vous tenez un rôle de maman. Cela vous a-t-il donné envie d'avoir un enfant ?

J'y songe depuis l'âge de 17 ans, mais je n'ai certainement pas attendu la lecture d'un scénario ou le tournage d'un film pour éprouver un tel désir. Mon métier exige que je lui consacre trop de temps personnel. Lorsque vous voulez avoir des enfants, il faut être capable de leur offrir la première place de votre vie pour les aider à s'envoler. Ne pas avoir le sentiment que leur progression se fait au détriment de la vôtre. Alors, ce bonheur me viendra en son temps.

Dans ce film, Gena Rowlands incarne votre mère, un personnage excentrique qui rappelle la vôtre...

C'est vrai mais c'est bien leur seul point commun. En revanche, Gena Rowlands et ma mère sont toutes deux de grandes ladies. L'actrice est remarquable, certes, cependant c'est la femme qui m'épate. Toujours respectueuse des autres, elle s'adresse à tous, star ou accessoiriste stagiaire, avec un naturel qu'une longue carrière dans ce milieu difficile n'a jamais entamé. Gena échappe à tous ces "moi je" qui me rende folle. Pourtant, elle est incroyablement sexy, les hommes sont tous babas lorsqu'elle apparaît.

Est-ce pour vous une leçon ?

La confirmation d'une intuition que j'ai toujours eue. Les photos de magazine sont susceptibles de rendre beau à peu près n'importe qui. Coiffeurs et maquilleurs peuvent cacher les boutons, affiner le menton, élargir le front, ombrer le nez... et vous donner une allure fantastique ! Mais lorsque la journée s'achève, on retrouve son véritable visage. Je veux bien me pomponner mais rien à faire, je ne suis pas une reine du glamour. Ma corvée suprême est d'enfiler une robe sexy et chausser des hauts talons. Je suis convaincue que plus je vieillirai, plus je serai belle. Plus je me sentirai à l'aise avec mon apparence. J'en ai déjà l'intuition et pour m'en convaincre, il me suffit de regarder ma mère. Elle est toujours aussi merveilleuse sans jamais avoir subi la moindre intervention en chirurgie esthétique. Epoustouflante, exquise... Tout simplement parce qu'elle s'autorise à vieillir gracieusement. Le secret de cet équilibre est de s'accepter, d'être en harmonie avec soi-même et cela vient au fil des années.

Vous semblez assez philosophe et le flop notoire de "Speed 2" n'a pas semblé vous affecter ?

Erreur, je n'étais pas cool, mais alors, pas cool du tout ! Cependant, je dois ma célébrité à Jan De Bont, le réalisateur du premier "Speed". Pour rien au monde je ne l'aurais laissé tomber sur le tournage du second volet. Je me suis régalée çà tourner moi-même toutes les cascades (un accident aurait d'ailleurs pu lui coûter la vie). Il y avait matière à sortir un film d'action tout à fait honorable : nous avons tourné avec douze caméras par jour, ce qui est énorme. Il y a un grand nombre séquences fortes, montrant les acteurs en danger réel, des images formidables prises sous l'eau... Seulement, il n'y avait aucun script digne de ce nom et le studio a pratiqué une politique insensée. En effet, les producteurs étaient obsédés par "Titanic" qui se réalisait exactement à la même époque et qui coûtait de plus en plus cher. Résultat : ils ont totalement bâclé le montage. Impuissante, j'ai assisté à ce "naufrage"-là. Aujourd'hui, plutôt que le film dont j'ai honte, je préfère évoquer l'expérience de ce tournage intense.

Le succès vous a quant même permis de lancer votre maison de production...

A Hollywood, on ne vaut que par rapport au succès de son dernier film. Mais j'avais monté ma société auparavant. J'ai travaillé trois ans sur "Ainsi va la vie", un vrai bonheur ! En m'occupant seulement de mon nombril d'actrice, je m'ennuie. Le métier de productrice me procure un sentiment d'accomplissement et je pense avoir une aptitude à rassembler les talents. En revanche, je n'ai pas celle de réalisatrice. Après avoir écrit, produit et réalisé un court métrage, "Making sandwiches", je peux l'affirmer. Il s'agit d'une métaphore comique qui reflète un peu ma philosophie amoureuse : construire une relation amoureuse, ressemble à la confection d'un sandwich. Ce qui vous mangerez dépend de ce que vous mettez à l'intérieur.

Qu'apportez-vous à l'autre dans vos relations amoureuses ?

Ce que je suis, avec mon côté casse-cou, romantique, drôle... et plein d'autres choses. Je peux être gentille, mais aussi la reine des pestes ! L'autre, je ne lui demande rien de particulier. Pas même de savoir planter un clou ! Mon père rêvait d'avoir un garçon, il a eu deux filles dont je suis l'aînée. Bricoleur dans dans l'âme, il m'embarquait toujours dans ses travaux de menuiserie. Je suis donc tout à fait capable de réparer seule une canalisation bouchée. Je n'accepte pas les rendez-vous galants en fonction de ce critère, sinon je risquerais d'attendre longtemps !

Ce dont vous est-il utile dans votre nouvelle maison du Texas ?

Jusqu'à présent, je n'ai pas eu trop le temps de le mettre en pratique. Mais, cette année, je vais rester plus longtemps chez moi, à Austin, pour travailler à la production de deux films où je tiendrai qu'un petit rôle. Je vis entre New-York et Austin, c'est un excellent équilibre. La vie là-bas est encore préservée. Il y a un noyau de personnes très créatives, pas encore aliénées par le commerce. A quelque cinq minutes de la ville, ma ferme est construite au bord d'un lac où les couchers de soleil sont à mourir, la campagne y est intacte. Ma maison est de style rustique français. J'ai failli rendre mon architecte cinglé en lui apportant des tonnes de livres, entre autres sur les demeures provençales. Je voulais une vraie maison à vivre, avec de la pierre de taille, des sols où l'on est pas obligé de retirer ses bottes crottées avant d'entrer. Mes chiens peuvent s'y vautrer au salon avec les humains ! C'était mon rêve.
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MessageSujet: Re: Interviews et articles   Interviews et articles EmptyMer 24 Jan - 4:06

"Ainsi va la vie" (Hope Floats)

(Pathé Vox - UGC, par Vincent Nebois)

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Quel était votre plus grand plaisir, celui de jouer la fille de Gena Rowlands ou être la mère pour la première fois à l'écran ?

S.B. : Même si je ne suis pas encore maman, j'ai beaucoup de plaisir à partager du temps avec des enfants. Je n'étais donc pas complètement désorientée par mon rôle de mère. Quant à ma relation fille-mère avec Gena Rowlands, elle était riche mais je ne veux pas la différencier car j'avais la chance de jouer aux côtés de deux actrices extraordinaires, que ce soit Gena Rowlands ou Mae Whitman qui interprète ma fille.

A nos yeux d'européens, il est étrange de retrouver un cinéaste noir Forest Whitaker, aux commandes d'un tel film, très W.A.S.P....

S.B. : On m'a déjà souvent posé la question mais j'avoue ne jamais y avoir pensé avant que quelqu'un ne le mentionne un jour sur le tournage.Nous l'avons tout simplement choisi (Sandra Bullock a coproduit le film) parce qu'il nous semblait être le meilleur pour appréhender cette histoire et plus particulièrement pour témoigner de la féminité du récit. Noir ou Blanc, ça ne faisait aucune différence. C'est une histoire universelle qui pourrait très bien se dérouler dans une autre communauté ou dans un autre pays.

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La première scène du film laisse entrevoir une critique acerbe de certains "shows-vérité" présents sur les chaînes américaines...

H.C. Jr : Il y a effectivement des shows qui sont la réplique exacte de ce que nous montrons à l'écran, comme le plus célèbre d'entre eux, le Jerry's Springer Show. Mais je crains que d'autres à venir soient encore bien pires que ceux-là.

A l'écoute de votre musique, le plus souvent Jazzy et "nocturne", on se dit que de jouer avec l'égérie de John Cassavetes n'a pas dû vous laisser indiffèrent ?

H.C. Jr : Vous savez , à la Nouvelle Orléans, quand on parle de John Cassavetes, on dit que c'est un "bad dood" (orthographe sous réserve...), ce qui signifie un grand monsieur et je partage évidemment pleinement cette opinion. Mais pour revenir au film j'étais partagé entre deux grandes actrices. D'une part Sandra qui a déjà démontré beaucoup de choses et qui en fera encore plus dans les années à venir. D'autre part une immense comédienne, Gena Rowlands. Toutes deux m'ont beaucoup intimidé. Mais le travail de Gena Rowlands a vraiment quelque chose de fascinant. Lorsqu'on la voit jouer, on est surpris par ses choix, ses attitudes, ses intonations. Et pourtant à l'écran, tout semble miraculeusement en place. Tout ça parce qu'elle maîtrise son art à merveille et sait donc comment la caméra va transformer son jeu. C'est très impressionnant.
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MessageSujet: Re: Interviews et articles   Interviews et articles EmptyMer 24 Jan - 4:08

"Non au star system!"

(par Christophe Narbonne, Vidéo 7 n°179)

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Non aux scène hot à l'écran. Non à la vulgarité. Non à la facilité et au star system façon Sharon Stone ou Demi Moore. Sandra Bullock a basé toute sa carrière - et sa gloire - sur sa simplicité. Bref, elle a dit oui à l'authenticité. <<Le droit de tuer?>>, qui sort en vidéo (Warner), et <<Speed 2>> (au cinéma le 23 juillet) confirme que l'actrice a su mitonner sa carrière aux petits oignons. Recettes...


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Recette n°1: Partir de rien

Pourquoi compare-t-on souvent Sandra Bullock à Julia Roberts? Parce qu'elles ont connu quasiment la même trajectoire: Elles viennent d'un coin paumé (un bled de Virginie pour Sandra, un bled de Géorgie pour Julia); elles ont grandi dans un milieu artistique (la mère de Sandra était chanteuse d'opéra, son père professeur de chant; les parents de Julia dirigeaient une école de théâtre); elles ont tenté leur chance à New York où elles ont <<survécu>> grâce à des petits jobs (serveuse, caissière, etc.). Enfin, elles ont tourné quelques séries B avant d'exploser dans des films surprises (<<Speed>> et <<Pretty woman>>). Des destinées, comme on en raffole aux Etats-Unis, où il est de bon ton de ramer pour s'en sortir.

Recette n°2: Ne pas alimenter les ragots

Julia Roberts (encore!) a plus fait parler d'elle, ces dernières années, par ses multiples love stories que par ses prestations cinématographiques. Sandra Bullock, elle, entretient le plus grand mystère sur sa vie privée. Tout juste sait-on qu'elle s'est entichée, à ses débuts, de Tate Donovan, un acteur de second plan. Pour le reste, ses liaisons supposées avec tel sportif (Troy Aikman, célèbre joueur de football américain) ou tel technicien de plateau, n'ont pas titillé les journalistes plus que ça. Attention, cependant! Son idylle avec la star montante d'Hollywood, Matthew McConaughey, commence à faire jaser...

Recette n°3: Cultiver sa simplicité

Sandra n'est pas du genre à sortir des formules assassines sur ses partenaires ou ses metteurs en scène, comme le fait si bien Sharon Stone. Bref, si vous êtes un journaliste en quête de sensationnel, Sandra n'est pas la cliente rêvée. Elle ne se prive pas d'ailleurs, en interview, de marteler toujours les mêmes choses: qu'elle est quelqu'un de fondamentalement simple, qu'elle n'est pas à l'aise dans les cocktails mondains, que la célébrité est une cage dorée, que son seul écart tient dans sa façon originale de faire des sandwichs! Le pire, c'est quelle doit être sincère!

Recette n°4: Ne pas trop changer son look

Contrairement à Demi Moore ou à Julia Roberts qui changent de coupes de cheveux comme de collants (et de seins, hein, Demi ?), Sandra Bullock a toujours la même dégaine depuis ses débuts : cheveux mi-longs (elle s'autorise parfois des chignons esthétiquement discutables), salopette trop grande, casquette visée sur la tête. Ce look peut sophistiqué, il faut bien le reconnaître lui a d'ailleurs valu de gagner le prix de <<L'actrice la plus mal habillée>>. Remarquez, à sa décharge, il est plus pratique de se balader en jean et en baskets quand on fait du bricolage, son passe-temps favori (<<Je ne me sens bien qu'avec un marteau à la main et des clous dans la bouche.>>).

Recette n°5: Rire de tout et surtout de soi

A la question <<qu'est ce qui vous fait rire ? >> Sandra Bullock répond invariablement, sans sourciller : <<La taille de mon soutien-gorge ! >> Autant d'autodérision force le respect, voir l'admiration. Sans compter sa lucidité : <<Je ne suis pas d'une grande beauté [pas d'accord, NDLR]. J'ai toujours été plutôt une rigolote.>> Comment voulez-vous, après ça, que pour l'Américain moyen, elle n'incarne pas la bru idéale ? Au chapitre humilité, Sandra n'a pas de rivales à Hollywood, excepté Jodie Foster.

Recette n°6: Se révéler sur le tard

La mode a été lancée, sans préméditation, par Sharon Stone en 1991. A trente-quatre ans (âge alors presque canonique pour une actrice), la blonde incendiaire se révélait dans le sulfureux << Basic Instinct >>. Plus récemment, Elisabeth Shue (trente et un ans au moment de << Leaving Las Vegas >>), Jennifer Tilly (trente-quatre ans dans << Bound >>) et, donc, Sandra Bullock (vingt-huit ans quand << Speed >> est sorti) ont également connu une notoriété tardive. Plus matures, plus féminines, les trentenaires ont la cote. La persévérance est à juste titre, récompensée.

Recette n°7: Ne pas cracher dans la soupe

Contrairement à d'autres stars qui renient ou ignorent leurs premiers films peu recommandables, Sandra évoque volontiers ses début : grâce à son premier téléfilm, << Bionic showdown >>, elle a obtenu sa carte syndicale et dans << Fire on the amazon >>, elle était très mal à l'aise les seins à l'air... Mieux vaut jouer cartes sur table, la surprise est moins grande quand c'est chefs-d'oeuvre ressortent en vidéo (ce qui n'est pas le cas pour les films suscités, malheureusement).

Recette n°8: Bien choisir ses rôles

Quand on passe du statut d'espoir à celui de star, le plus dur reste à faire : s'inscrire dans la durée. Sur ce point, Demi Moore et Sandra Bullock, dans des registres différents, ont parfaitement géré leur carrière. On ne peut pas en dire autant de Sharon Stone et de Julia Roberts. Ironie du destin, Sandra serait pressentie pour tourner la suite éventuelle de << Pretty woman >> et une version live de << Peter Pan >> (Juila Roberts avait, elle, joué la fée Clochette dans << Hook >>, de Spielberg). Mais gare à ne pas s'endormir sur ses lauriers ! Une seule faute de goût et tout peut être remis en cause du jour au lendemain.

Recette n°9: Ne pas faire sa star sur les plateaux

Tous les réalisateurs vous le diront : il n'y a pas plus adorable que Sandra Bullock sur un plateau. Alors qu'on ne compte plus les caprices de Demi, Sharon ou Julia, Sandra, toujours ponctuelle et disponible, est aux petits soins pour l'équipe. Ainsi, sur le tournage de << Traque sur Internet >>, elle engage à ses frais une équipe de masseuses chargée de s'occuper des assistants et des techniciens du film. Pour l'anniversaire de Joel Schumacher, réalisateur du << Droit de tuer ? >>, elle fait fabriquer, par les décorateurs, un énorme faux gâteau. Elle en sort, en Bikini rose, jetant des ballons au metteur en scène ébahi... Désarmante, non ?

Recette n°10: Diversifier ses activités

Consciente qu'une actrice ne peut pas rester au top durant des années, Sandra a monté sa propre maison de production, Fortis Films, pour mener à bien des projets qui lui tiennent à coeur. Comme on n'est jamais mieux servi que par soi-même, elle en a profité pour réaliser son premier film, un moyen métrage de 40 minutes : << Making sandwiches >>, qu'elle interprète avec Matthew McConaughey, a plutôt été bien accueilli aux Etats Unis, à l'occasion du dernier Festival du film indépendant de Sundance. Ce succès d'estime devrait lui permettre de passer au long prochainement.
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MessageSujet: Re: Interviews et articles   Interviews et articles EmptyMer 24 Jan - 4:09

"L'aquaphobe au pied marin!"

(Propos recueillis par Emmanuel ITIER, IMPACT n°68)

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Dans Speed, elle se tenait fermement immobile derrière le volant d'un bus. Dans Speed 2, elle court, saute, nage et plonge. Un exercice diamétralement opposé pour une comédienne que la conduite d'un véhicule piégé transforme en star après quelques emplois subalternes (La Disparue, Demolition man) et la vedette de la série TV Working Girl. Depuis, cette fille d'une cantatrice allemande et d'un professeur de chant, enchaîne succès sur succès. L'Amour à tout Prix, Traque sur Internet, Le Droit de Tuer et probablement Speed 2 qui sort deux semaines avant In Love and War, sa fresque romantique avec Richard Attenborough...


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IMPACT : Tout le monde est d'accord pour dire que le tournage de Speed 2 n'a pas ressemblé à une douce et agréable croisière...

Un tournage exténuant, dangereux même. Lors d'une plongée, le courant m'a violemment plaqué contre le flanc du Legend. Dans une autre scène, je me suis retrouvée à dix mètre sous l'eau, les main liées. Même les scènes d'amour sous-marines étaient dangereuses car il fallait jouer en apnée sans accessoire de plongée. Tous les comédiens de Speed 2 devaient s'impliquer au maximum. Jan De Bont voulait que l'action soit crédible. Ma doublure n'a ainsi travaillé que trois jours. Je me suis coltiné tout le boulot, même lorsqu'il a fallu s'agripper à l'un des flotteurs de l'hydravion piloté par Willem Dafoe. Pour que la scène soit plus réelle, Jan De Bont a demandé que Jason Patric et moi même tenions fermement la corde pendant que l'appareil amorçait son décollage. Pendant deux minutes, nous nous sommes retrouvés dans une situation plutôt précaire.

IMPACT : On raconte que vous aviez peur de l'eau avant Speed 2...

Avant Speed 2, personne n'ira prétendre que j'étais une grande fanatique des sports aquatiques. A 14 ans, j'ai failli me noyer en surfant. Quelques années plus tard, j'étais à deux doigts de m'étouffer en respirant l'oxygène des bouteilles de plongée. Bref, ces deux incidents m'ont fichu une peur bleue du milieu marin. Tout au long du tournage de Speed 2, je me suis efforcée d'oublier mes vieilles terreurs. Je n'avais pas d'autres choix que de réussir à les effacer de ma mémoire. L'épreuve de l'ouragan Lil fut particulièrement éprouvante à ce titre. Le roulis était tel que nous étions régulièrement éjectés de nos couchettes du Legend. Nous étions malades en permanence. Chaque matin, on ressemblait à des morts-vivants. Vraiment fou!

IMPACT : Les derniers jours de tournage ont dû représenter un sacré soulagement?

Cinq mois durant, nous avons vécu en autarcie, comme des Robinson Crusoé, mais avec tout de même un minimum de confort. Cinq mois à pouvoir se balader pieds nus, à ne pas avoir à se maquiller, à ne pas essayer d'échapper aux paparazzi... Cinq mois durant pendant lesquels nous n'avons jamais arrêté de nous déplacer d'un plateau à l'autre, à emprunter tous les moyens de locomotion imaginables, de la voiture au jet-ski en passant par l'hélicoptère. A la fin, nous en avions tous marre. J'ai bien failli embrasser la terre ferme à plusieurs reprises. Sur l'île Saint Martin, aux Antilles, où nous avons beaucoup travaillé, on ne pouvait guère parler de <<terre>> puisqu'il tombait des trombes d'eau à raison des plusieurs heures par jour. Après quelques semaines à ce régime, ma peau commençait à s'écailler comme celle d'un reptile qui mue tant le taux d'humidité dans l'atmosphère est importante!
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MessageSujet: Re: Interviews et articles   Interviews et articles EmptyMer 24 Jan - 4:11

Sandra Bullock calme le jeu.

Télémoustique du 12 Septembre 1996, n° 3685
Rencontre : Pascal Stevens.

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Il a suffi d'un film, " Speed " pour que Sandra Bullock traverse à toute vitesse la galaxie Hollywoodienne. De deux autres - " Traque sur Internet " et " L'amour à tout prix " - pour la couronner. Et d'un échec, " Stolen Hearts " , pour calmer le jeu. D'ici peu, elle sera à l'affiche du " Droit de tuer ". Un film douloureusement d'actualité, puisqu'on y parle du viol d'un enfant. Un crime qui la touche profondément et qu'à sa manière, elle tente de combattre.


D'ici peu, Sandra Bullock sera en tête d'affiche de A Time to Kill , traduit par Le droit de tuer. Un film à procès où pourtant, elle n'apparaît que peu de temps. Et dans un second rôle. Elle y incarne une étudiante en droit qui pend aux basques d'un jeune et brillant avocat (l'excellent Matthew McConaughey) chargé de défendre un père de famille dont la petite fille a été violée, et qui a fait justice. Un procès qui se déroule dans une ambiance houleuse : si les violeurs étaient blancs, l'accusé, lui, est noir. Et dans cette ville du Sud des Etats-Unis flotte encore une odeur palpable, de racisme primaire. Dans ce contexte, la recherche d'une justice équitable a tôt fait de passer par le procès de la discrimination elle-même...

Généralement pétillante, survoltée et naturelle, Sandra Bullock s'y montre concernée, soucieuse et dramatique. Un changement de registre, et un risque certain pour celle qui, tout un temps, fut considérée comme la belle-fille la plus charmante d'une Amérique toujours en quête de nouvelles fées hollywoodiennes. Un Hollywood conquis par son sourire et sa vivacité, suffisamment pour lui accorder un salaire princier (Bullock est la troisième actrice la mieux payée du circuit, après Demi Moore et Julia Roberts): six millions de Dollars pour cinq semaines de travail sur Le droit de tuer. La même somme empochée par John Grisham, le romancier le plus coté du moment, pour qu'il lâche les droits de son livre sue lequel le film est basé.

Si elle a l'intention de mettre la pédale douce, cette année encore, Sandra aura néanmoins enchaîné les films. Elle a ainsi achevé le tournage de In Love and War, de Richard Attenborough, et enregistré la voix de la soeur de Moïse dans Le prince d'Egypte, un long métrage d'animation produit par Spielberg et inspiré de l'épisode Biblique de la captivité des Hébreux. Elle s'apprête également à tourner dans Kate and Leopold, une comédie romantique, avant d'embrayer sur Speed 2, cette fois, sans Keanu Reeves (" il a choisi de faire les choses différemment, quitte à refuser des sommes énormes. Pourquoi pas, je trouve cette attitude fort honorable"). Enfin, début '97, sortira Lost Paradise, un petit film qu'elle a tourné en 1991, resté inedit à ce jour, avec, en toile de fond, la destruction de la forêt amazonienne.

A ce stade de votre carrière, vous pouvez tout vous permettre et choisir des films qui vous mettent exclusivement en vedette. Or, pour Le droit de Tuer, c'est presque le contraire!

C'est vrai, et pour une raison tès simple : il était plus que temps que je prenne du recul, change de style et de cette manière, que je retrouve le goût du risque. Quand tout le poids d'un film pèse sur vos épaules, vous n'avez pas un instant pour penser à autre chose qu'à votre prestation. Interpréter un petit rôle permet, au contraire, de s'intégrer au processus d'un tournage. On a le temps de voir son évolution, de parler avec les techniciens, etc.

Vous étiez fatiguée d'être au premier plan ?

Il est indéniable que je m'y suis retrouvée en très peu de temps! Et je reconnais qu'il n'y a pas si longtemps, je courais encore derrière des films qui me donnaient avant tout la vedette. A présent, je me sens plus attirée par l'histoire d'un film, son message et son contexte humain : le réalisateur, l'endroit où il se tourne, les partenaires que j'aurai... D'ailleurs, dès que j'ai appris que Joel Schumacher et Samuel L. Jackson étaient de la partie dans Le doit de Tuer, je n'ai pas hésité une sconde : c'était oui, directement.

D'autant qu'en ce qui concerne le choix des acteurs, Schumacher est connu pour être un réalisateur au nez fin.

Tout à fait. Et c'est important de savoir qu'on aura de bons partenaires et ainsi se sentir en confiance avant même qu'on ait mis le pied sur un plateau. Parfois, on voit des films où on se dit : " Qu'est ce que cet acteur est mauvais! Qu'est ce qu'il joue mal! " Or, la plupart du temps, c'est parce qu'il se donne à un réalisateur moins fort que lui, qui a peur de le pousser dans ses derniers retranchements. Moi, je ne veux pas tomber dans ce travers. Je ne veux pas qu'à cause de ma notoriété, on me prenne avec des pincettes. Au bout du compte, mon jeu en souffrirait et je serais la première punie. D'où l'envie de me donner à quelqu'un de caractère, comme ce fut le cas avec Joel.

Sous votre côté "jeune femme piquante ", on a néanmoins l'impression que vous même êtes une forte tête.

Je ne sais pas. C'est un fait que je sais ce que je veux et je n'hésite pas à me lancer dans la mêlée quand je crois quelque chose. Je l'ai fait quand j'ai débuté à New York, qui n'est pas l'endroit le plus facile pour entamer une carrière, où j'ai d'ailleurs souvent frappé dans le vide. Mais il est vrai que l'insécurité me motive. Et la peur me stimule. Cette peur de vouloir donner le meilleur de moi-même en espérant que cette volonté transparaisse à l'écran.

Dans Le droit de Tuer, un père abat le violeur de sa fille. Ce genre de vengeance vous semble encore convenable ?

Et comment! Pour ce film, j'ai moi-même entrepris quelques recherches et j'ai retrouvé des exemples jusqu'en 1906. Le fait qu'il l'abat justifie bien entendu l'histoire, mais là n'est pas le seul message. On y parle aussi de compréhension entre les races. Car la tension raciale existe toujours bel et bien. Moins qu'auparavant, mais elle règne dans les régions plus isolées, dans ces petites villes - et pas seulement celles du Sud - qu'on parvient à peine à situer sur une carte. D'ailleurs, il n'y a pas vingt ans, jamais nous n'aurions pu tourner ce film, où on l'a fait, à Canton, en plein sud des Etats-Unis. Joel n'aurait eu que des ennuis. De très gros ennuis!

Vous-même avez eu peur lors du tournage ?

Pas vraiment. Et puis, il s'est passé des choses extraordinaires sur ce tournage. Pour trouver les centaines de figurants indispensables, Joel a dû puiser dans la population locale. Grâce à ça, il a réussi à faire parler les gens entre eux, des Blancs et des Noirs, qui ne s'étaient plus adressé la parole depuis des lustres! Il s'est passé quelque chose d'unique, de grand, dans l'histoire du cinéma, mais aussi dans celle des conflits raciaux.Lors des scènes de haine, où intervient notamment le Ku Klux Klan, vous auriez dû voir tous ces figurants s'insulter, faire mine de se taper dessus et, dès le "coupez!" prononcé, enlever leurs cagoules, baisser les poings et s'embrasser, s'asseoir pour jouer aux cartes, se donner des nouvelles de la ville. C'était magnifique. Croyez-moi, ce film nous a tous soulevés. Il nous a tous grandis. Comme quoi, parfois, Hollywood a du bon! (Grand rire.)

Jusqu'en Juillet, des dizaines d'églises noires, ont brulé dans le sud des Etats-Unis.

Je sais, même si le sujet n'est pas le même, c'est un peu malheureux que le film soit sorti dans la foulée. Pour ma part, j'ai toujours trouvé stupide de bruler des objets inanimés comme une église où les gens expriment une volonté de bonheur. Les brûler ne fait que magnifier ces endroits de joie et le besoin de bonté de leurs fidèles.

Au conflit des races, le film ajoute un autre élément : la vengeance personelle et l'abus des enfants. Un problème qui vous tient, je crois, particulièrement à coeur.

Absolument. Avec ma mère, j'oeuvre pour des organismes de protection de l'enfance, afin surtout qu'il soient plus efficaces. Aux Etats-Unis, on ne compte plus les mères célibataires qui n'ont même pas un toit pour abriter leurs enfants. On ne compte plus les cas, lâches, d'agressions sexuelles et de meurtres d'enfants. Malheureusement, on n'a pas toutes les cartes en main pour les empêcher comme on l'a vu avec les deux petites filles, chez vous, en Belgique. (Au moment où nous avons rencontré Sandra Bullock, seuls les corps de Julie et Mélissa avaient été retrouvés.)

En ce sens, la scène du viol dans le film est particulièrement éprouvante.

Et la réalité est encore plus terrifiante. Ma soeur, Gesine vient d'obtenir son diplôme de droit et son petit ami est D.A. (District Attorney, procureur). Je ne vous dit pas les photos et les comptes-rendus qu'il ramène à la maison. Effrayant!

Ca ne vous fait pas peur de voir votre soeur embarquée dans ce système ? Dans le film, on va jusqu'à brûler la maison de l'avocat.

Peur à ce point, non, mais suffisamment en tout cas pour avoir décidé ma soeur à travailler pour moi! J'ai fait le forcing pendant quatre mois. Et c'est vrai, par égoïsme et parce que je ne veux pas qu'il lui arrive quelque chose, je préfère la savoir auprès de moi. Elle est dorénavant mon avocat. Ce qui ne veut pas dire qu'elle ne sera pas un jour dégoutée de ce monde de requins qu'est le showbiz, et qu'elle voudra claquer la porte. Mais ce jour-là, c'est moi qui en aurai la clé. (Elle s'esclaffe)

Dans le même temps, votre père est devenu votre manager!

Oui, mais pour d'autres raisons. Avec le succès et toute l'attention, continue, qu'on m'a portée, j'ai fini par ne plus savoir où j'en étais. Mon père a donc décidé de m'aider. Il a laissé tomber sa passion, le chant, pour m'élever en quelque sorte une seconde fois! Il m'aide à prendre les bonnes décisions. Mais après tout, n'est-ce pas normal ? Dans une famille, on s'entraide, non?

Ce succès vous a changée ?

Honnêtement, je ne crois pas. Je n'ai pas l'impression d'avoir changé de vie. J'ai les mêmes habitudes qu'avant, les mêmes fringales, les mêmes intérêts (pour la danse notamment), je suis juste plus sollicitée. Mais non, je ne crois pas que le succès m'ait transformée ou détériorée.

Juste après Speed, vous aviez déclarée que vous seriez "vendable" pendant trois ans encore. L'échéance arrive à grands pas...

J'ai sans doute voulu dire cinq (grand rire). Mais comme je vous le disais tout à l'heure, je compte effectivement me mettre plus entre parenthèses. Et produire des films où je n'apparais pas. J'ai gagné assez d'argent pour me le permettre, mes vieux jours sont assurés.

A vous entendre, on ne devrait plus vous attendre que dans des petits films!

En tout cas, le prochain le sera. In Love and War est une histoire d'amour, véridique, qui se déroule durant la première Guerre mondiale. Il sortira en février, je crois. On est loin d'un "blockbuster" du style Speed et plus proche d'un Stolen Hearts.

Un film qui n'a pas spécialement marché...

Je vais vous dire : tant mieux! Vraiment. Je l'ai fait pour un ami et si j'ai été décue à sa sortie, après coup, je suis heureuse de cet échec. Plein de gens ont dit: "Voilà, elle a fait son premier faux pas!" Eh bien, moi je dis : "merci". J'étais presque soulagée : mon nom au générique n'était donc pas un gage de réussite, aveugle et automatique! En plus, c'est grâce à ça que je me suis lancée dans la réalisation d'un court-métrage, Making Sandwiches, afin de comprendre les pièges d'un tournages, et pouvoir, plus tard, les éviter.

Pour ce court métrage, vous avez "engagé" Matthew McConaughey, votre partenaire du Droit de Tuer. Des photos où on vous voyait particulièrement proches ont également été publiées...

Celles où nous sommes enlacés sur une plage , Mais c'était pour ce court métrage! Nous l'avons tourné il y a six mois. Ce furent deux semaines de pur plaisir. Matthew est un être extraordinaire, bourré de charme, et un futur grand acteur! Il n'a aucun ego et a les pieds bien sur terre. Pourtant il est pris maintenant dans une spirale anivrante, exactement comme je l'ai été après Speed. Mais il a su garder la tête froide. Ca aussi, c'était beau à voir lors du tournage du film : alors qu'on avait tous peur qu'il disjoncte, qu'il soit écrasé par la responsabilité de son rôle, on l'a vu évoluer en direct, prise après prise, scène après scène. On savait tous que ce serait difficile pour lui. Mais il a assumé. La tornade qui l'emporte actuellement est donc une belle récompense, même s'il faut absolument qu'il s'accroche pour garder les idées claires. Et croyez-moi, je sais de quoi je parle!
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MessageSujet: Re: Interviews et articles   Interviews et articles EmptyMer 24 Jan - 4:13

il faudrait que je sois complètement saoule pour tourner une scène nue. Mais alors vraiment saoule.

(Par Waldo Grant, Entrevue n°52)
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Waldo Grant : tu as démarré le tournage de "Speed 2" sans Keanu Reeves...

Sandra Bullock : oui, je suis très déçue, mais Keanu a insisté pour que je fasse le film sans lui. J'ai hésité et je me suis dit que Jason Patric méritait sa chance.

Pourquoi avoir accepté de jouer un second rôle dans "le droit de tuer ?" ?

Mon personnage était différent des précédents, alors j'ai sauté sur l'occasion. Je ne suis pas atteinte du syndrome de la star exigeant des répliques.

On ne te verra jamais nue ?

L'idée de tourner une scène où je montre mon corps me pétrifie. Je ne l'aime pas beaucoup. Il faudrait que je sois complètement saoule pour tourner une scène nue. Mais vraiment saoule. Moi, quand je baise, je préfère le faire dans la cuisine, là où personne ne peut venir me voir.

Que penses tu de ton partenaire, Matthew McConaughey ?

Naturel et fascinant. J'ai vraiment pleuré quand il a prononcé sa plaidoirie dans le film. Il est très sincère. J'espère qu'il deviendra une très grande star, il le mérite.

Puisque vous êtes très proches, quel genre de conseil lui as-tu donné pour réussir à Hollywood ?

J'ai dit à Matthew qu'il devait se tenir prêt à ce que ses meilleurs amis le trahissent.

On dit que vous êtes fiancés...

Disons que nous nous "fréquentons"... Nous sommes bons amis et j'espère que nous le resterons longtemps. Mais changeons de sujet...

T'a-t-il attirée la première fois que tu l'as vu en chair et en os?

Toute femme qui le voit rêve de lui. Matthew va habiter les fantasmes de millions de femmes dans le monde...

Comment réagis-tu vis-à-vis de l'argent ?

J'ai gagné plus qu'assez d'argent. Je peux investir vingt millions de dollars pour un bon film que les studios refusent de financer. Donc, pas de souci, et tant mieux, parce que je suis une angoissée née. Je me torture pour un rien.

Ces angoisses t'ont causé de difficultés dans tes relations avec les hommes ?

Sûrement. Je suis très indépendante. Ma mère m'a appris à être comme ça. Pour elle, les femmes doivent savoir à survivre seules et ne pas dépendre des hommes. Mais sentimentalement, j'ai toujours été très confuse.

Quelles qualités recherches-tu chez un homme ?

Un homme doit être fort et sûr de lui. Il ne doit pas se demander si je l'aime. Il faut qu'il le sache.

Penses-tu désormais au mariage, à avoir des enfants ?

Disons que je suis sûre que le prince charmant m'attend quelque part.

Qu'est-ce qui t'a empêchée de le trouver jusqu'à maintenant ?

A cause de mon manque de confiance, j'ai eu peu de boy friends. Et le milieu du cinéma m'a donné de cruelles leçons. Je suis soupçonneuse. Mais la paranoïa est le prix de la célébrité et je le paie.
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MessageSujet: Re: Interviews et articles   Interviews et articles EmptyMer 24 Jan - 4:15

Sandra Bullock, le rêve américain.

entretien : Jean-François PLUIJGERS

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Interview parue dans La libre cinema , supplément de la Libre Belgique du mercredi 27 Décembre 1995.

Ou comment, de " Speed " à " While you were sleeping ", une actrice inconnue est devenue la coqueluche de Hollywood.


Sandra Bullock ne se réjouira sans doute jamais assez d'avoir joué les conductrices de bus au côté de Keanu Reeves le temps de " Speed ". Inconnue ou presque -elle avait notamment joué dans " The Vanishing " et " The Thing Called Love " -, l'actrice se voyait propulsée dans le cercle très fermé des stars. Quelques mois plus tard, on la retrouvait en employée de métro -les transports, décidément ! - amoureuse d' un bel inconnu pour " While You Were Sleeping ". Une comédie romantique classique et un succès aussi inattendu qu'irrésistible au box-office.

Depuis, sa carrière s'est joliment emballée puisqu'à " The Net " devrait succéder " Two if by Sea " , avant " A Time to Kill " de Joel Schumacher, Bullock étant au passage devenue une des actrices les mieux payées du sérail. Au point que, s'il fallait désigner l'actrice 1995, c'est sans guère d'hésitation que les suffrages se porteraient vers la jeune femme dont rêve l'Amérique, une actrice épanouie que nous avions rencontrée à Londres à l'occasion de la sortie de " While You Were Sleeping ".

On dit que vous touchez 4 à 5 millions de dollars le film...

J'ai lu l'autre jour que j'avais eu 10 millions de dollars pour faire " The Net ". J'essaie juste de m'imaginer ce que je pourrais acheter avec cet argent

Est -ce "While You Were Sleeping " qui a lancé le mouvement ?

" Speed " m'a ouvert de nouvelles portes qui n'étaient pas vraiment celles auxquelles j'avais pensé. Les portes de films d'action , surtout, et j'ai dû refuser parce que je ne voulais pas aller dans cette direction. Mais cela m'a également ouvert les portes vers des choses comme " While You Were Sleeping ", et ce dernier a ouvert toutes les autres portes. Le succès financier a un grand avantage : il me permait de faire ce que je fais actuellement. J' investis beaucoup d' argent dans une pièce que j'ai produite dans une compagnie théatrale, " The Mailman "; je dois installer ma compagnie de production. Je dois aussi acheter une bonne voiture et une maison à mes parents, qu' il puissent également en profiter. Ce sont des choses qui ont beaucoup de signification pour moi ...
Je n'ai aucune idée de ma valeur estimée au box - office : cela change quotidienement. Je viens de terminer un film ( " Two if by Sea " ) pour lequel j'ai touché bien moins que par le passé, mais j'apprécie beaucoup Dennis Leary qui avait écrit un grand scénario et il y avait deux ans que je voulais le faire.C'est le moment le plus créatif que j'aie connu.

Qu' est ce qui explique, selon vous, l'incroyable succès de " While You Were Sleeping " aux USA

Je n'en ai aucune idée. Sans doute cela provient-il du fait que le film ne correspondait pas à ce que les gens attendaient. C'est un regard normal et imparfait sur les choses, le manque de communication, sur ce qui ne se réalise jamais de la façon dont on l'avait planifié. Je pense qu'il est venu incroyablement à propos. Il y avait tellement de négativité dans l'air qu'à sa sortie, les gens en avaient besoin.

Pensez-vous qu'une partie du pouvoir d'attraction de votre personnage, Lucy, vienne de son côté quelque peu imparfait ?

Absolument. Pendant longtemps, j'ai fait des films où je devenais quelqu' un qui ne pourrait exister qu'au cinéma. Maintenant, les films représentent les gens de façon beaucoup plus normale, ce que j'apprécie parce que ces rôles ont un sens pour moi et je peux m'y identifier. Lucy est aussi imparfaite que moi, je le suis même sans doute un peu plus. Et j'apprécie : cela ne signifie pas qu'elle est moins drôle ou moins attrayante, mais simplement qu'elle est normale, réelle.

Le public doit-il s'attendre à vous voir un jour dans un rôle de mauvaise ?

Pourquoi pas ? Je suis sûre d'avoir déja été " moche " dans ma vie, mais avec des raisons. Ces personnages sont poussés à ce point par certaines raisons, donc je pourrais trouver une raison à les interpréter. Je prends les films parce qu'ils correspondent à mon état d'esprit du moment. J'ai tourné " While you were sleeping " il y a deux ans, et je ne pourrais le faire maintenant. Le film correspondait alors à mon existence. Je pouvais m'en servir, c'était pratiquement une thérapie. Je n'accepterai pas un film si je ne peux le faire honnêtement : il y a tellement d'acteurs brillants qui dans ce cas, pourraient le faire beaucoup mieux que moi.

Avez-vous déjà songé à ce que vous pourriez faire si vous arrêtiez de jouer

Absolument. Lorsque j'aurai terminé " Kate and Leopold ", j'aurai fait tous les types de rôles dont je suis capable et que je souhaite faire. Que faire ensuite ? Prendre une ou deux années sabbatiques pour produire des films, dénicher un autre rôle, ou encore me consacrer à d'autres de mes passions ? Je suis pas prête à sauter sur un film qui soit semblable à quelque chose que j'ai déjà fait auparavant. Ce n'est pas une bonne raison pour jouer.

Il n'y aura donc pas de suite à " While ... "

Je n'ai nulle intention de faire de suite. On a parlé d'un " Speed 2 ", et nous trouvions tous qu'il fallait quelque chose de plus original que le premier. Mais je ne le ferai pas. Je ne fais pas les choses pour l'argent : j'ai fait " Speed " parce que c'était un rôle comme je n'en avais jamais joué. Tout le monde a un peu le même sentiment : Keanu; Jan, personne n'a signé pour une suite. Même si le studio en serait certainement très heureux au plan financier
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MessageSujet: Re: Interviews et articles   Interviews et articles EmptyMer 24 Jan - 4:17

Interview avec
la belle-fille de l'Amérique
.

Télémoustique du 27 Juillet 1995, n° 3626
Rencontre : Sébastien Ministru.

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Vous l'avez aimée dans " Speed ", vous l'adorerez dans " While you were Sleeping "
Mon style, ma vie, mon style de vie ou le portrait-découverte de Sandra Bullock alias Sandy pour ses millions d'admirateurs américains qui, de " Speed " à " While you were Sleeping, l ont catapultée au top des actrices les plus demandées. Quand une fille explose, elle le fait aussi dans nos pages : Boum !


Il y a encore un an, Sandra Bullock était surtout connue pour rester inconnue. Un visage parmi d' autres croisé au détour de films dont on se demandait même pourquoi on allait les voir. Conscience professionnelle oblige, Sandra Bullock, à la longue, était devenue un nom plus ou moins repéré par nos services... Même si l'actrice n'avait encore rien commis de grave au cinéma. Ni dans La disparue ( The Vanishing ) où elle avait eu la bonne idée d'accepter le rôle-titre, celui d'une fille qui disparaît quinze minutes après le début du film! Ni dans Demolition Man où son unique performance était de feindre de faire l'amour avec Sylvester Stallone par casques de réalité virtuelle interposées! Ni dans Wrestling Ernest Hemingway, petite production touchante avec Robert Duvall et Shirley MacLaine, que personne n'est allé voir parce qu'elle traite de la vieillesse, un thème anti-cinéma qui n'attire pas le public cinéma. Et puis, il y eu son contraire : Speed. Un film d'action bien intitulé, rapide, rythmé, spectaculaire, jeune, bruyant, conduit par l'une des idoles teenagers les plus en vogue du moment, Keanu Reeves. Un film d'action dont la seule ambition se résumait à n'être qu'un bon film d'action et qui s'est révélé être le meilleur du genre depuis longtemps et l' un des plus gros succès internationaux de l'année dernière.

En explosant partout dans le monde, Speed a aussi incendié la notoriété de Sandra, lui attirant la sympathie du public et l'intérêt de la profession. Le tout disproportionné par rapport à sa valeur sur le marché. Premier film de Jan De Bont, un jeune réalisateur hollandais, Speed n'était pas encore sorti aux Etats-Unis - et personne ne supposait qu'il allait créer un tel phénomène commercial - que Sandra s'engageait dans un nouveau projet - While you were Sleeping. Une comédie romantique pour laquelle le studio ( Hollywood pictures alias Walt Disney ) avait renoncé à Demi Moore, beaucoup trop chère pour le budget de cette oeuvrette qui, une fois la Moore perdue, ne devait pas plus faire parler d'elle. Erreur. Le film allait faire courir toute l'Amérique et, contre toute attente, reproduire l'effet Pretty Woman en faveur de Miss Bullock que les medias appellent, désormais et avec affection, " notre petite Sandy ".

A l'image de son image - simple, naturelle et moderne - Sandra n'est pas descendue dans un palacepour rencontrer, à Londres, les journalistes européens, curieux d'en savoir plus. C'est au Halkin, un petit hôtel au design très sobre et aux couloirs noirs comme les allées d'une boutique de mode japonaise, que Bullock se présente comme la cousine que nous avons tous rêvé d'avoir. Célèbre, mais pas prétentieuse, jolie, mais juste ce qu'il faut pour ne pas énerver nos copines, première de classe mais pas trop... Et comme tout commence toujours autour d'un verre, voyons ce qu'il y a dans celui de Sandy. Iced tea? " Non, c'est du café glacé. Vous en voulez? C'est bon pourtant. Il n'y a pas assez de caféine dans le thé froid. Le café, c'est mieux, cela me donne un coup de fouet plein d'énergie. " Ah, tout de même! Saine et gentille, la gamine, mais speedée-nerveuse.

La cendrillon travailleuse des classes moyennes.
Il en faut de l'énergie, j'imagine, lorsqu'on voit le succès que vous connaissez aujourd'hui avec While you were Sleeping... Le film sort maintenant en Europe et si l'on en croit nos confrères américains, vous êtes devenue la parfaite belle-fille pour toutes les belles-mères d'Amérique...

(Elle éclate de rire) Je ne dirais jamais cela de moi! C'est un joli compliment. Et tous ceux qui me connaissent savent que je suis une fille bien, que j'ai certaines qualités pour faire une gentille belle-fille, mais que je peuxaussi être canaille. Je pourrais être la parfaite belle-fille, mais peut-être pas la parfaite épouse!

Et c'est clair, dans le film, vous nous faites une Cendrillon prolétaire...

Oui et c'est toujours ce que j'ai rêvé de faire! Tout le monde peut s'identifier à cette Cendrillon travailleuse des classes moyennes... en tout cas, moi, je m'y suis identifiée complètement. Je pense que c'est ce côté mignon du film qui a touché les gens. Le fait qu'il mette en scène des gens simples, sincères, d'une beauté imparfaite et proches de la réalité... tout le contraire de superhéros.

Dans Speed vous conduisiez un bus des services de transports de Los Angeles, dans While , vous travaillez au guichet d'une station de métro de chicago...

Oui, je sais, j'ai des actions dans les transports publics! Bientôt, ce sera un taxi... ou un avion, il n'y a pas de raison que je reste sur terre (rires). Mais sérieusement, lorsque j'ai lu le scénario de While, je ne me suis pas attardée sur ça, je ne me suis pas rendue compte que j'allais interpréter une employée du métro, c'est au moment de le faire que j'en ai pris conscience...

Le résultat à l'écran pousse à croire que le tournage de Speed a été une aventure très excitante, même si vous ne conduisiez pas réellement ce fameux bus...

Mais j'ai conduit le bus... un jour! A la fin du tournage, le réalisateur avait besoinde plans très précis... c'est comme ça que j'ai remplacé le chauffeur-cascadeur. Dans un bus qui tournait en rond avec une plate-forme attachée à l'extérieur sur laquelle étaient fixées la caméra... et le cameraman! Je pense que tout le monde a cru voir sa dernière heure arriver! (Rires) Mais je suis assez bonne conductrice... je pourrais vous emmener à l'aéroport plus vite que n'imorte qui (rires).

"J'ai peur que le public se lasse de moi"
A vingt-huit ans, comment voit-on sa carrière basculer, du jour au lendemain, dans une direction où l'on mise désormais sur vous des millions? Est-ce que tout a changé pour vous au niveau du business?


Oh oui! Speed a tout changé, même si je ne m'y attendais pas, While you were Sleeping a confirmé. Auparavant, je faisais les films que j'avais envie de faire, aujourd'hui, je peux faire ceux qui touchent le plus grand nombre de spectateurs. Et c'est un avantage, cela me donne les moyens de mon ambition : j'ai toujours voulu produire, collaborer à la conception des films. Aujourd'hui, je peux même me permettre d'interpréter des petits rôles. Etre tête d'affiche, cela ne m'interesse pas toujours, c'est une énorme pression, une terrible responsabilité qui, il faut bien l'avouer, me fatigue. Et puis, j'ai peur que le public se lasse de moi.

Et pourtant on ne parle que de vous. Tout le monde veut vous rencontrer. Vous êtes la sensation des pages "people". C'est réconfortant ou paniquant?

Je suis hypersensible et j'ai toujours un peu d'appréhension quant à l'opinion que l'on se fait de moi.
Je sais que cela peut m'affecter. Résultat : je ne lis pratiquement jamais ce qu'on écrit sur moi dans les magazines, je regarde les photos! Mais les interviews, les demandes des médias, tout cela ne m'ennuie pas, au contraire, c'est réconfortant et très stimulant. Le probléme, c'est que je suis tellement excitée par les interviews que, parfois, je déraille, je perds l'essence exacte de ce que je pense réellement.

Vous savez aussi que chacun de vos gestes est à présent susceptible d'être commenté jusqu'au piège. Vous vivez plus ou moins ce que Hugh Grant a vécu après le triomphe de quatre mariages et un enterrement. Il est aujourd'hui victime de sa célébrité. Son arrestation n'aurait pas fait autant de bruit s'il était resté inconnu aux yeux du monde...

Cest le revers de la médaille , l'aspect moche de notre métier : plus rien de notre vie privée ne nous appartient, tout appartient à l'oeil public, tout devient subitement matière à faire de l'information. Et, dans notre vie, nous fréquentons notre famille, nos amis - nous ne faisons rien que les autres ne fassent. Ce que Hugh Grant a fait... c'est humain, commettre une erreur, c'est humain. Je sais que je vais aussi en commettre et je sais qu'on voudra m'abattre, publiquement, mais j'estime que tout le monde a droit à une seconde chance, à partir du moment où l'on reconnaît ses torts. Et Hugh l'a fait, il n'a rien démenti, il s'est expliqué. C'est ce que je ferais aussi.

Vous entrez dans la famille des stars féminines avec une image et un style très différents des sexy-blondes fatales...

Et... je n'ai pas le choix! C'est comme ça. L'image sexy conventionnelle correspond, je pense, à tout ce que je ne suis pas. Mais je ferai tout ce qu'il m'est possible de faire pour protéger mon style, mon style de vie, ma famille, mes amis, bref, tout ce que je suis, tout ce qui me rend heureuse dans l'existence. Si tout cela m'était arrivé à l'âge de dix ans, j'aurais probablement évolué, changé, mais aujourd'hui... En fait, c'est le destin, tout était déjà écrit. Je pense sincèrement que l'industrie du cinéma ne crée pas les gens, elle fait remonter à la surface ce qu'il y a à faire remonter à la surface chez les gens, en les magnifiant.

Cela signifie aussi que Hollywood demeure tout de même la première usine à fabriquer des icônes,la première capitale du glamour. Comment abordez-vous ce monde où tout doit briller?

Je dois bien avouer que j'irais volontiers aux premières en jeans et en sweat-shirt! Mais Hollywood évolue. Il y a une vague de nouveaux acteurs, actrices, de jeunes collaborateurs qui sont en train de changer le visage de l'industrie. Le pouvoir de séduction des stars, leur physique même et le glamour conventionnel, Dieu merci, changent. Il est beaucoup plus question de travail, de talent que de poses ou d'attitudes. Il est plus question de personnalités que de " show of " dans les fêtes, il est plus question de sensibilité que de looks brillants. En fait, vous pouvez vous habiller comme vous le voulez, mais c'est toujours traduit - si vous vous affichez en jeans et en pull, cela s'appelera " style grunge "! Vous pouvez même mener une vie de famille normale et rester la célébrité adulée que le public voit en vous.

" J'ai toujours travaillé dur et été fiere de mon travail "
On a l'impression que vous ressemblez à votre personnage dans While you were Sleeping : modeste, travailleuse, droite.


Mais j'ai toujours travaillé dur et j'ai toujours été fiere de mon travail. Ma priorité lorsqu'on me confie un rôle, c'est de le faire bien, de réussir le personnage, de réussir les scènes. Inutile de crier ou de se fâcher, je préfère dialoguer avec les gens avec qui je travaille et qui me font confiance. Je suis comme ça depuis toujours, en tout cas depuis que ma personnalité a commencé à se profiler...

Une personnalité qui s'est développée au travers de nombreux voyages. Votre père qui était professeur de chant, et votre mère,chanteuse d'opéra, vous ont beaucoup promenée en Europe durant votre enfance. Que reste-il, chez vous de cette sensibilité européenne?

Une moitié de moi. On dit souvent que ma soeur ressemble à ma mère et que je ressemble à mon père. Mais je ne peux pas le cacher, je ressemble aux deux! C'est vrai que voyager est la chose que j'ai le plus faite. J'ai grandi dans cette famille éclectique et bizarroïde. Mes parents avaient tout pour ne pas se rencontrer, ils sont complètement différents et ont évolué dans des cultures opposées - une mère allemande, un père de l'Alabama... Et pourtant, ils l'ont fait, ils se sont rencontrés! Cela nous a donné, à ma soeur et moi, une ouverture d'esprit très respectueuse de l'univers des autres et de leurs différences. Cela m'aide beaucoup, aujourd'hui, dans le boulot où je suis confrontée à des gens d'horizons tellement différents.

Et d'horizons différents, vous devez recevoir beaucoup de lettres d'admirateurs?

Oui et c'est absolument délicieux, surtout les lettres d'adolescents qui me paraissent tellement honnêtes et pures. C'est extrêmement flatteur et amical. C'est comme recevoir plein de petites bagues de la machine à chewing-gums! Mais que voulez-vous? Je suis bien obligée de dire que je ne peux pas être la petite amie de tout le monde!

While you were Sleeping fait l'apologie des valeurs familiales et de l'amour absolu. C'est un conte de fées, cela ne se passe pas toujours aussi bien dans le vie...

Eh non! Et même si je ne suis pas amoureuse pour le moment, je traverse une période de ma vie où je me demande ce que cela signifie exactement, l'amour.
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MessageSujet: Re: Interviews et articles   Interviews et articles EmptyJeu 25 Jan - 20:37

wouah! çà nous fait de la bellle lecture, merci beaucoup!
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MessageSujet: Re: Interviews et articles   Interviews et articles EmptyVen 26 Jan - 12:23

Derien avec plaisir.
Elles datent quand meme mais c'est tout de meme agreable a lire Wink
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MessageSujet: Re: Interviews et articles   Interviews et articles EmptyMar 30 Jan - 18:14

c'est toujours agréable avec sandra les lectures! Wink
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